Je suis Lhaj Thami Breze et j'aimerais mettre certaines choses au clair,
Tout d'abord, tout ce que j'ai entrepris au cours de ma vie, je l'ai fait en toute conscience et pour le bien de ma communauté.
Aujourd'hui, et depuis quelque temps déjà, je suis directeur de l'Al-Waqf qui existe depuis 1993. C'est comme dirait-on l'équivalent du système de fondation en France. On a souhaité adopter ce concept comme il existe dans les pays musulmans et l'adapter à notre réalité. Il s'agit de consacrer des fonds ou des biens immobiliers pour réaliser des projets d'utilité publique inhérents à tous les aspects de la vie humaine (social, éducatif, scientifique et écologique) pour que la société civile prenne en charge ses propres besoin. Les musulmans qui contribuent à une œuvre pérenne seront rétribués pour ces actions même après leur décès. En d'autres termes, ce sont comme des aumônes dont le bénéfice perdure (sadaqa jariya).
De plus, nous avons axé nos activités sur le volet cultuel. Al-Waqf intervient donc dans quatre domaines : la présentation de l'islam, la promotion des établissements scolaires privés et l'allocation de bourses pour les futurs imams avec la promotion des établissements dispensant leur formation.
Je sens que la mentalité française change peu à peu et le jour viendra où elle sera enfin prête à accepter le fait que la religion musulmane est la religion de vérité. Celle sur laquelle toutes les autres doivent se calquer. Malheureusement, la démocratie semble contredire les enseignements de l'islam. La démocratie est assimilée au « kufr », elle serait même contradictoire avec le « tawhid », car elle est une idole, dans le sens où cette conception signifie le pouvoir appartenant au peuple, mais nous le savons, en islam, le pouvoir appartient à Dieu et le jugement n'appartient qu'à lui. De plus, Hassan el-Banna disait que la démocratie est un système importé de l'occident mécréant, or, il nous est interdit d'importer un système inventé par les « kuffars ».
Nous prendrons le temps qu'il faudra pour y arriver mais je sens un avenir commun où nous ne ferons plus qu'un, in'challa.
Lhaj Thami Breze